Covid-19 : la méthodologie d’un avis du Haut Conseil de la santé publique sur les masques FFP2 contestée
Rédigé dans l’urgence et rendu public le 2 février, cet avis relativisant l’intérêt du port de ce type de protection plus filtrante fait l’objet de vives critiques quant à son interprétation de la littérature scientifique.

L’usage des masques FFP2 – de norme N95 (Etats-Unis), KN95 (Chine) ou EU-149 (Europe) – est recommandé dans les transports ou les commerces en Autriche, en Allemagne, en Grèce, en Italie… En France, même si le ministère de l’éducation nationale a annoncé le 14 janvier, au lendemain d’une grève des enseignants, mettre à leur disposition 5 millions de ces masques, le 2 février, les autorités ne les ont préconisés qu’à une population réduite, à risque de formes graves de Covid-19. Cette décision s’appuie sur un avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui soulève de nombreuses interrogations.
« Cet avis repose sur un travail bibliographique non exhaustif et choisi pour valider des conclusions rigoureusement inverses à celles de la littérature scientifique », conteste un texte de RogueESR, un collectif critique de l’évolution du système de recherche en France. « Pourquoi tant de prudence quant aux bénéfices du port de ce masque ? Je ne comprends pas. On respire ce virus, donc la meilleure protection, c’est le masque », ajoute Corinne Depagne, pneumologue à Lyon, membre du collectif Du côté de la science.
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