du 30 août au 12 septembre 2021
- Ensemble des soins critiques : soins de réanimation (SR), surveillance continue (SC), soins intensifs (SI).
- Retours à domicile.
- Au moins 1 dose.
Résumé de la situation actuelle : Recul des indicateurs épidémiologiques globaux, pics d’hospitalisations chez les 0-19 ans, des cas plus graves à l’hôpital, primo-vaccination fortement ralentie
- Sur les deux dernières septaines disponibles qui incluent la rentrée scolaire, la circulation virale détectée est en recul significatif par rapport aux 2 septaines précédentes, avec cependant une baisse nettement plus faible chez les 0-9 ans. Le taux de positivité national comme en métropole baisse à 1,8% au 09/09 en semaine glissante. Les indicateurs hospitaliers sont orientés à la baisse tout en restant relativement élevés, mais ont atteint des pics proches des vagues précédentes chez les 0-19 ans ces dernières semaines.
- Au 12/09, les hospitalisations en cours s’élevaient à 10 012, en baisse modérée (-9,7% vs J-14). En recul à un rythme encore moins soutenu, les soins critiques en cours s’élevaient à 2 129 (-6,5% vs J-14). A 21%, la part des soins critiques dans les hospitalisations augmente depuis 7 semaines.
- 1 325 nouveaux décès ont été enregistrés durant les 2 semaines, soit une baisse de -13,7%. Cette baisse est à pondérer du rattrapage de saisie des données des Antilles durant la quinzaine précédente. Les décès en EHPAD, dont les données publiques ont été actualisées, sont en augmentation de +15,6%.
- Au 09/09, 84 départements de la métropole et 4 départements outre-mer ont une incidence sur 7 jours supérieure ou égale à 50. 13 départements, dont Mayotte, ont une incidence inférieure à 50.
- Au cours des semaines 35 et 36, le rythme de la primo-vaccination a sensiblement ralenti. Seulement 1 124 337 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin en 14 jours, contre 1,9 million les deux semaines précédentes, soit une baisse de 41,0%, après celle de 47% la quatorzaine précédente, alors qu’il reste plus de 8 millions de 12 ans et plus pas du tout vaccinés.
- En incluant les vaccinations unidoses Janssen, depuis le début de la vaccination, 73,7% de la population ont reçu au moins une dose (85,8% des 12 ans et plus) et 69,6% ont été complètement vaccinés (80,9% des 12 ans et plus). Le taux de vaccination complète se rapproche de celui de la primo-vaccination, avec seulement 4 points d’écart. Au 12/09, 92% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, et 89,7% sont complètement vaccinés.
- Au 10/09, la mutation L452R dans les tests positifs criblés s’élevait à 95,6% pour 47% de tests criblés.
Évolution des indicateurs hospitaliers






Parmi les admissions hospitalières, en soins critiques et les décès, le poids des personnes non-vaccinées reste très supérieur à celui des personnes partiellement vaccinées et complètement vaccinées, dans une population globale dont près de 70% sont complètement vaccinés (en incluant les vaccinations unidoses Janssen). Parmi les nouvelles hospitalisations, en moyenne sur 7 jours, on compte 6,5 fois plus de personnes non-vaccinées que de personnes complètement vaccinées, en hausse par rapport aux données précédentes. Parmi les admissions en soins critiques, elles sont près de 9 fois plus nombreuses. Parmi les décès, elles sont près de 5 fois plus nombreuses.

Évolution de l’incidence



Au 09/09, le nombre de personnes testées positives en moyenne sur 7 jours est en recul de -26% par rapport à la septaine précédente. Cette baisse s’observe également outre-mer. En métropole, 1 département fait particulièrement exception : la Creuse, avec +50%, où l’incidence reste cependant inférieure à 50 (49). Au niveau national, l’incidence est descendue à 109. Elle a considérablement reculé outre-mer. Après une dégradation continue en Guyane, l’incidence y est désormais orientée à la baisse également (384). En métropole, l’incidence la plus élevée est constatée dans les Bouches-du-Rhône (364), où la situation s’améliore cependant, avec toutefois un taux de vaccination complète inférieur à la moyenne nationale (63,5% vs 69,6%). 84 départements de la métropole ont désormais une incidence inférieure à 50.
Évolution des variants

La mutation L452R, présente notamment dans le variant Delta, était retrouvée dans 95,6% des tests positifs criblés au 10/09 en semaine glissante. Ce taux est stable depuis plusieurs semaines. Les autres mutations ciblées, E484K et E484Q, sont pratiquement voire totalement absentes. La E484K n’est plus retrouvée depuis la mi-août. 4% des tests positifs criblés ne sont pas porteurs des mutations recherchées.
Ces données s’entendent sur le criblage de 47% des tests positifs au 10/09 en semaine glissante.
N.B. : Durant la période des vacances d’été, le bulletin du Collectif suspend l’analyse des incidences par niveaux scolaires. Les classes d’âges concernées seront suivies uniquement selon le découpage par dizaine (0-9 ans et 10-19 ans).
Évolution de la vaccination


Par ailleurs, dans son rapport périodique de surveillance des vaccins, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur une “surreprésentation de patients vaccinés par Janssen dans certains services de réanimations pour une infection à Covid-19”. Elle ajoute : “Les échecs vaccinaux avec le vaccin Janssen qui étaient déjà un événement sous surveillance sont désormais un signal potentiel” (ANSM, Suivi des cas d’effets indésirables des vaccins COVID-19. Données du 20/08/2021 au 02/09/2021, p. 17). Depuis l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 23/08, une dose de rappel post vaccination Janssen par un vaccin ARNm était déjà recommandée. Ce vaccin a été utilisé en unidose et considéré comme répondant à un schéma vaccinal complet. Plus d’1 million de personnes ont été vaccinées avec Janssen. Le taux de couverture vaccinale complète pourrait donc être révisé à la baisse. En retirant les injections Janssen, il descendrait à 68%.
Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif